La zone de prospection de l’expédition Kavieng comprenant de multiples
milieux de vie, il faut utiliser le bateau afin d’accéder aux milieux
plus profonds ou trop éloignés du laboratoire.
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Carte marine de la région de Kavieng, en rouge, la zone de prospection de l'expédition |
Les plongeurs collecteurs ont à leur disposition des banana-boat et le PNGExplorer.
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Banana-boat des plongeurs © Thierry Magniez-MNHN-PNI-IRD/expédition Kavieng |
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Le pont inférieur du PNGExplorer © Thierry Magniez-MNHN-PNI-IRD/expédition Kavieng |
Avec plusieurs plongées par jour, entre 2 et 40 mètres de profondeur,
la dizaine de plongeurs collecteurs réalise les collectes de
différentes manières :
- Collecte à vue : en se déplaçant lentement sur le
fond, le plongeur cherche des indices de présence (traces laissées dans
le sédiment, mouvements, formes ou couleurs suspectes…). Ce n’est pas
donné à tout le monde de défier les pièges du mimétisme. Les collecteurs
présents sur l’expédition sont soit des spécialistes de certains
taxons, leurs connaissances poussées des habitudes de leurs sujets
d’études les aident, soit de fins museaux qui ont le don pour trouver
les formes de vie les plus diverses dans ces environnements.
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Collecte à vue en plongée durant la nuit © Thierry Magniez-MNHN-PNI-IRD/expédition Kavieng |
- Collecte par brossage : les plongeurs descendent avec
un double panier et un filet qui vient se mettre dedans. Grâce à une
brosse, ils détachent les particules et les êtres vivants fixés sur des
coquilles, des roches, des bouts de bois. Une fois le brossage terminé,
un ballon d’air attaché au panier est gonflé afin d’assurer l’ascension
de celui-ci. A la surface il faut récupérer le panier, le hisser dans le
bateau et l’envoyer au labo pour faire le tri.
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Paniers de brossage pour collecter les petits êtres vivants en brossant le substrat dur © Thierry Magniez-MNHN-PNI-IRD/expédition Kavieng |
- Collecte par suceuse : les plongeurs emportent avec
eux un aspirateur à sédiment. Le principe est simple, dans un morceau de
tuyau PVC d’environ 2 m, une arrivée d’air alimentée par 2 bouteilles
d’air comprimé, crée l’aspiration dans le tuyau. L’air, l’eau et les
sédiments montent dans le tube, à la sortie, un filet piège les
particules tout en laissant passer l’eau et l’air. Le filet et son
contenu sont ensuite envoyés au labo pour un tri méticuleux.
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Aspiration des sédiments grâce à la suceuse © Thierry Magniez-MNHN-PNI-IRD/expédition Kavieng |
Une petite drague est tirée par un banana-boat afin de récolter les gros
éléments présents dans les sédiments. Cette petite drague peut être
utilisée jusqu’à 150 m de fond. Elle permet de collecter sur des fonds
non accessibles aux plongeurs et complète les collectes afin de couvrir
toute la zone de prospection.
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Retour d'une collecte par dragage © Thierry Magniez-MNHN-PNI-IRD/expédition Kavieng |
T. Magniez
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